Historique

Historique du Jardin Thuret

L'historique du Jardin Thuret, de sa naissance à nos jours

Gustave Thuret (1817-1875), algologue et botaniste, surtout connu pour ses travaux sur la reproduction des algues, est séduit par le climat et la nature sauvage du Cap d’Antibes. 
Il achète en 1857 un terrain de cinq hectares et crée un jardin botanique.

Repères historiques et actuels sur la Villa Thuret

La Villa Thuret comporte :

- Un jardin botanique de 3,5 ha et une Villa de maître situés au 90, chemin Raymond,
- Un site d’1,5 ha avec 4 500 m2 de bâtiments divers situé au 41, bd du Cap.
• Le Jardin botanique est créé à partir de 1857 par Gustave Thuret (1817-1875), algologue et botaniste, auteur d’une des plus grandes découvertes en biologie végétale de la 1ère moitié du XIXème siècle, sur la reproduction des algues.

• En 1877, sa belle-soeur Louise Fould, fait une donation à l’état (Ministère de l’instruction publique des cultures et des arts) pour acquérir la Villa Thuret. Cette donation comporte une double charge pour l’affectation future de la villa Thuret.

=> Respect des termes de la donation : « la propriété doit conserver à perpétuité le nom de Villa Thuret et être rattachée à un établissement destiné à l’enseignement scientifique »

• 1927 : le financement de l’entretien de la Villa Thuret est transféré au ministère de l’agriculture. Le Centre de Recherches agronomiques de Provence est créé à la Villa Thuret. 1928 : la station de physique et de météorologie agricoles d’Antibes est transférée à la Villa Thuret (arrêté du 1er juin). 1932-36 : le centre de recherche d’Antibes s’enrichit d’une station de zoologie, puis d’agronomie, de physiologie végétale, de pathologie végétale.

• 1946 : à la création de l’INRA, un centre de recherche est installé à Antibes et la Villa Thuret stricto sensu devient Station de Recherches en Botanique et Pathologie végétale. Le domaine est formellement remis à l’INRA par arrêté du 18 août 1964. L’entretien du jardin et la gestion des collections vivantes sont confiés à l’équipe de Botanique.

• 2004 : Une grande partie des activités du centre (administration du centre et thématiques scientifiques autour de la santé des Plantes) est transférée à Sophia-Antipolis – Seule l’équipe de botanique, composée de 7 permanents, reste à la Villa pour s’occuper du site.

• 2012 : l’Unité expérimentale Villa Thuret est créée par le département EFPA (= ECODIV).

• 2017-2020 : création d’un « centre de connaissance et de diffusion de la connaissance scientifique sur le Végétal et l’adaptation des écosystèmes au changement global ».

=> 6 mars 2020 : Signature d’un accord avec la Ville d’Antibes pour le site du 41 Bd du Cap.

En contrepartie de l’utilisation du site du1 bd du Cap par la ville, ce bail emphytéotique de 50 ans prévoit le versement par la Ville d’Antibes – Juan-les-Pins d’une redevance annuelle à INRAE, destiné à soutenir l’entretien des collections et de la Villa Thuret.

La villa Thuret en 2021… Un patrimoine remarquable géré par INRAE

• Des collections végétales vivantes : 2500 arbres et arbustes représentant un millier d’espèces, surtout ligneuses (144 genres et 131 familles) => plus de 20 000 visiteurs par an.

• Parmi les plantes introduites au jardin botanique, certaines sont en essai dans les arboretums méditerranéens, en vue de leur étude et de leur domestication éventuelle.

• Un herbier, créé par Gustave Thuret au XIXème siècle, puis complété par des scientifiques au fil des décennies. En partie restauré depuis les années 2010, avec le soutien de bénévoles. 70 000 planches numérisées (infrastructure ReColNat) ; images accessibles en ligne.

• La bibliothèque rassemble un ensemble de documents spécialisés autour du végétal : flores, monographies de botanique, biologie végétale, horticulture et arboriculture, espèces végétales exotiques et acclimatation ; elle compte 3608 volumes répertoriés correspondant à 1311 titres (1767 volumes anciens et 1707 périodiques). Les références originales en français ont été numérisées et sont accessibles en ligne sur le site de la BNF.

La villa Thuret en 2021 … C’est aussi :

• Une expertise reconnue en botanique sur les arbres exotiques de climat méditerranéen, permettant d’étudier et d’expérimenter tout ou partie des collections vivantes => expertise en acclimatation des plantes. Projets en cours sur les arbres de demain.

• De nombreux labels : 'Jardin remarquable' (2007), 'Jardin botanique de France' (2017), 'Maison des Illustres' (2018), 'Arbres Remarquables' en 2015. En 2017, le site a été jumelé avec le jardin botanique italien Hanbury (Vintimille). Plusieurs projets européens Alcotra avec l’université de Gènes.

• Une « villa » de 2000 m2 modifiée au cours du temps… qui aurait besoin d’être rénovée

• Des partenaires hébergés : Conservatoire des espaces naturels de Provence (CEN PACA), Conservatoire botanique National Méditerranéen (CBNMed), CPIE des Iles de Lerins Pays d’Azur, qui étendent l’expertise du site (conservation et pédagogie).

• 6 agents permanents INRAE : 1 ingénieure botaniste, directrice et animatrice du projet Thuret, 1 directeur adjoint responsable du jardin, 1 gestionnaire d’unité, 1 jardinier-botaniste + une équipe Biocontrôle (2 permanents). Des agents non permanents (2 chargées de missions sur projets en médiation et formation + 2 CDD jardiniers-botanistes).

Le projet Thuret en 2021

Mission de base : De l’acclimatation des espèces végétales à l’adaptation des écosystèmes

• Identification de nouvelles espèces végétales d’intérêt : échantillonnages dans l’aire d’origine, introduction (=> respects des règles sanitaires et juridiques), mise en culture, accommodation. Observation du comportement, constitution de ressources biologiques. Analyse des risques associés.

Prévention d’espèces invasives, sensibilité aux pathogènes ou bioagresseurs, impact sur la santé humaine … => Rôle important de jardin sentinelle.

• Des collaborations actuelles et futures avec la ville d’Antibes et le campus Vert d'Azur sur le thème des arbres de demain, y compris les espèces locales.

• Une ambition collective permettant : de capitaliser sur les connaissances existantes, d’acquérir des connaissances nouvelles, d’oeuvrer à leur dissémination et à la formation des acteurs et des citoyens.

Date de modification : 11 août 2023 | Date de création : 11 août 2023 | Rédaction : Catherine Ducatillion, Anne Jambois, Jean-Philippe Nabot et Armelle Favery